Voilà depuis un an j’ai posé mes valises
Dans une maison douce baignée par le soleil
Je mange, dors, rêve et puis je réalise
Que ma nouvelle vie a la saveur du miel.
Qu’aurais-je fait tout seul, que serais-je advenu,
chien perdu sans collier, sans repère, sans laisse,
chien que l’humain cruel soudainement délaisse ?
J’aurais fini ma route comme tant de clébards
rejetés à la rue par un humain barbare,
derrière des barreaux, triste et détenu.
Que serais-je sans vous qui vîntes à mon secours ?
Ma profession de foi est de n’y plus penser.
Je vis donc vous disais-je et c’est pour moi nouveau
les odeurs reniflées dans tous les alentours,
mon panier, des caresses, et de bonnes pâtées
les longues siestes où tressaillent mes naseaux.
Là je fais une pause et soudain je m’épanche.
Il est bien loin le temps où je faisais la manche
pour quelque nourriture ou un simple regard,
petit chien grelottant, affamé et hagard.
Là je me suis posé, j’ai panier et gamelle
et puis vous assurer que la vie devient belle.