ORUS

Date

Réquisitions : 8 mois sursis

Décision le 14 mars

Je me suis levée tôt ce 6 février pour être là pour toi ORUS, à Montpellier où se tenait ton procès. Une belle audience avec un président et une procureure à l’écoute de ton calvaire, de ta vie volée, du rayonnement que tu diffusais, de l’interruption tragique de ta vie pour les tiens, tous les tiens. Et ils étaient nombreux à graviter autour de toi, beau chien, doux, affectueux, un vrai soleil. Ta maman s’est effondrée à la barre tant elle souffre, il fallait que tu le saches. Toi, chien tu étais aimé, toi chien tu manques à tous les enfants avec qui tu partageais les jeux, toi chien, une classe entière était là, au fond de la salle pour écouter le déroulé de ton procès. Il est arrivé tôt également et il a fait un malaise, le matin. Puis il s’est approché de la barre et a reconnu les faits, t’avoir donné du produit qui t’a tué. Du bout des lèvres, il a dit l’horreur. Et que c’était à cause de ses problèmes, à lui. Et que les gendarmes étaient des cowboys, et que lui souffrait, lui lui lui et encore lui. Puis les avocats de la partie civile ont plaidé, et puis j’ai plaidé pour toi. J’étais en forme. J’ai dit combien tu fédérais la famille, que tu étais l’enfant que Luc et Martine n’ont pas eu, que ton absence était insupportable. J’ai dit la cruauté, l’injustice, l’éclatement de la bulle d’amour et d’harmonie pour rien, pas de mobile, car tu aboyais peu. Et j’ai demandé des dommages et intérêts, au maximum de la jurisprudence, et aussi pour les petits enfants qui ont perdu leur compagnon de jeu, qui te réclament quotidiennement, même si on leur a dit que tu étais au ciel. La procureure a requis 8 mois avec sursis. C’est pas assez bien sur, mais c’est pas rien. Ton avocat. Me TERRIN.

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