Les « clients » de cette avocate s’appellent Iboo ou Rosa, ce sont tous des animaux martyrisés

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L’avocate pénaliste Isabelle Gharbi-Terrin défend les animaux domestiques torturés et tués devant la justice. Elle cherche à faire condamner leur tortionnaire à des peines de prison et à de très fortes amendes. Elle n’hésite pas non plus à médiatiser les affaires, devenant précurseure dans le domaine.

Quand l’avocate marseillaise Isabelle Gharbi-Terrin entre dans un tribunal, ce n’est plus pour défendre des hommes et des femmes. Après trente ans de carrière, elle a décidé de porter désormais exclusivement la voix des animaux torturés, maltraités, tués. Elle a réussi, avec d’autres avocats représentant des associations, à remporter des affaires majeures très médiatisées comme celle d’Iboo, un chiot brûlé puis jeté à la poubelle par son maître. Le tribunal correctionnel de Marseille (Bouches-du-Rhône) a condamné jeudi 29 avril 2021 l’homme à 16 mois de prison, dont six avec sursis.

Elle a été une des premières à représenter les animaux en France. Elle dit même faire désormais du « droit pénal de l’animal », selon ses propres mots. « C’est très difficile ce que je fais. Je suis la locomotive et le train est derrière », nous confie-t-elle. Pour autant, elle reconnaît que ses confrères et consœurs ont rapidement respecté la mission qu’elle s’est donnée. « On s’est très peu moqué de moi. Une fois, un président a souri quand j’ai parlé de l’enfance d’une chatte qui avait été tuée à coups de batte», se remémore-t-elle. Elle lui a alors montré la maîtresse de Rosa « en pleurs » qui était entourée de ses proches. « C’est la famille de Rosa qui est là ! », lui a-t-elle lancé.

 

Maître Isabelle Gharbi-Terrin ne mâche pas ses mots quand elle parle de ceux et celles qui s’en prennent aux animaux. « Je veux qu’ils aillent en taule ! Il faut qu’ils aient peur de l’application sévère de la loi, nous explique-t-elle. Je veux les voir souffrir et qu’ils sentent la douleur de l’enfermement. Je veux que ce soit un crime puni par dix ans de prison. »

L’avocate, favorable à la criminalisation, cherche également à ce que les dommages et intérêts soient les plus élevés possible. « Ils doivent savoir que s’ils s’en prennent à un animal, ils devront payer. Je veux faire du bruit ! », lance-t-elle déterminée. En souhaitant des peines plus lourdes, elle espère « éviter les passages à l’acte » et « sauver les animaux ».

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