23 mai 2019. Marseille.

Toi c’est BRICE , tu allais tranquillement avec ta maitresse, qui a voulu traverser, et une voiture est arrivée, t’a cogné, t’a tué. Elle allait très vite. Tu es mort, et de douleur tu as mordu, mon pauvre petit chien. On a assigné. il fallait bien que justice se fasse. J’ai plaidé, et tes parents étaient dans la salle, et ta seule évocation les a bouleversés. C’est vrai que ta maitresse ne traversait pas au passage protégé, et le tribunal a considéré qu’il y avait des responsabilités des deux cotés. Malgré cela, l’indemnisation du préjudice affectif a été fixée à 1 500 €. La motivation du tribunal est très belle, et je tiens à ce qu’elle soit couchée, ici, sur le site de la justice pour les animaux :

“il est indéniable que la perte d’une animal, accueilli par le couple alors que leur fille était âgée de 7 ans, constitue une souffrance affective de par le lien unique qui a  pu se créer entre l’animal et son entourage au quotidien, et de par les moments partagés au sein de la famille ; qu’en tout état de cause, le caractère indemnitaire des sommes sollicitées n”est pas de nature à compenser la perte de l’animal, en soi irremplaçable, mais revêt un caractère symbolique …”

C’est bien, cela signifie que sans faute de la victime, ça aurait été plus, et cette augmentation constante du préjudice affectif signifie que votre vie compte, que vous n’êtes plus des meubles, que chacun de vous est unique. Petit BRICE, bien malgré toi, tu as fait avancer la cause. RIP.